samedi 27 janvier 2018

Et si cette fois, c'était la bonne ?


Dans un précédent article,  je m’inquiétais de savoir si, au lieu de s’occuper d’abord des solutions en France avant d’arrêter l’exode des personnes handicapées françaises en Belgique, on ne cherchait pas plutôt à rapatrier surtout le budget utilisé à l’étranger.

Aujourd’hui, nous avons un peu plus d’explications. Il semble que cette nécessité ait bien été prise en compte par les sénateurs. Extraits d’un article d’handicap.fr :

Quelles priorités ?

Plusieurs problèmes, déjà soulevés à l'occasion d'un rapport présenté en décembre 2016 par Philippe Mouiller et Claire-Lise Campion sur l'exil de personnes handicapées en Belgique, paraissent également devoir être traités rapidement ; la fongibilité des dotations de l'Assurance maladie, l'impératif du décloisonnement des financements, l'aberration administrative des services et établissements cofinancés en constituent quelques exemples. « En matière de financement, les réformes menées jusqu'ici se sont malheureusement contentées d'une action de surface, sans jamais interroger la profondeur de certains dysfonctionnements », poursuit le communiqué.

Vers des décisions concrètes ?

Quel sera l'impact d'un rapport sénatorial ? Un de plus ? Vers des prises de décision concrètes ? Sophie Cluzel affirme « sa volonté d'un rapport de travail actif avec le gouvernement qui utilisera ces propositions comme support ». Elle donne l'exemple du rapport Campion sur l'exil des personnes handicapées vers la Belgique qui avait, in fine, inspiré la création du fonds d'amorçage dédié. Selon elle, « la force du Sénat est de s'appuyer sur les territoires ». Pour ce faire, les députés comptent aller sur le terrain pour « enclencher l'audition de spécialistes » et repérer les bonnes pratiques, y compris au-delà de nos frontières afin de « faire la synthèse de tout ce qui existe ». « Notre ambition, explique Philippe Mouiller, c'est de faire des propositions innovantes et pragmatiques ». 




Espérons que cette fois-ci, le rapport ne serve pas à créer d’énièmes mesurettes mais soit à l’origine du changement fondamental dont a un besoin urgent la France en matière de politique du handicap. La Secrétaire d’État en charge de la question, Sophie Cluzel, étant issue du monde associatif et elle-même mère d’une jeune adulte porteuse de handicap, on peut espérer qu’elle soit investie en ce sens.



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