jeudi 3 mai 2012

Le Mépris


Hier soir, comme des millions de Français, j’ai regardé le débat télévisé d’entre-deux tours de l’élection présidentielle.

Rien. Rien sur la politique sociale des deux candidats. Rien sur le handicap. Oubliés, méprisés, les 12 millions de citoyens en situation de handicap. Ce sont des sous-citoyens pour nos deux candidats à la présidentielle, inutile d’aborder ce sujet.

J’ai écouté le très court passage sur l’éducation. Rien sur la scolarisation des enfants en situation de handicap. Rien sur la prise en compte de l’autisme. D’ailleurs, dans le programme des candidats, il n’y a rien sur l’implantation des méthodes éducatives et comportementales de l’autisme à l’école.

On devra donc continuer à exiler nos enfants et nos adultes handicapés en Belgique, à les garder à la maison, à les placer dans des centres médicaux qui ne pratiquent pas toujours les bonnes méthodes, à les scolariser sans les moyens nécessaires…

À moins qu’un des deux candidats, ou pourquoi pas, les deux, ne vienne publiquement réparer cet oubli, j’ai déjà préparé mon bulletin de vote pour ce dimanche : j’imprime l’image ci-dessous et je découpe la feuille dans les dimensions légales de 105x148 mm avec cette image au centre.




Je vous encourage vivement à faire de même, en nombre, afin d’envoyer un très puissant message à notre futur président et de pouvoir espérer que la politique sociale et le handicap ne soient pas laissés de côté aux législatives qui vont suivre.

Envisager un meilleur avenir que l’oubli.


6 commentaires:

Anonyme a dit…

Super!!! ça fait avancer le débat ! Il n'y a pas non plus que des handicapés en Françe. Ma mère est handicapé en chaise roulantes + un Cancer, les services et les droits son énormes dans notre pays. Peut être pas encore suffisant mais de là à voter farfelu NON!

Isabelle Resplendino a dit…

Ce n'est pas farfelu du tout. Imaginez si les bureaux de vote témoignent qu'ils ont reçu des milliers de bulletin avec cette image. Eh bien, les assesseurs vont le faire dans leurs partis respectifs. Ainsi, un message clair sera passé. Et le handicap ne sera pas absent des législatives, qui comptent bien plus qu'une présidentielle.

Anonyme a dit…

Ce ne sont pas les parents qui ont esquivé le débat sur l'autisme mais bien les politiques ! Ils n'ont cessé d'être interpellés pourtant .

Isabelle a raison, continuons de les interpeller . Tous les moyens sont bons y compris notre bulletin de vote . (il n'y a que ça qu'ils comprennent ! ) .

Hervé .

Anonyme a dit…

Je suis etonnee que la France un pays suppose HUAMNITAIRE ne s'occupe pas de ses handicape's
Je suis contente de ne pas y etre mon fils est autistic et il est prit en charge par l'etat pour tous les soins medicaux ainsi que residence dans un groupe de cinq et place pas loi de chez moi comme ca je peu le visiter tant que je peu mais en effet je vous encourage a faire des groupes de parents et de contacter vos politiciens tant que vous pouvez car ici c'est comme ca que les parents sont arrive a faire voter des lois en faveur des handicape' menteaux et physiques. bon courage dans votre perseverance
bien amicalement .

tdkn a dit…

La prise en compte du handicap est importante. Mais elle ne concerne qu'une minorité de gens, ce qui ne la rend pas "prioritaire" (pardon de le dire).
Cela dit, je ne suis pas certain que la question de l'immigration concerne beaucoup de gens... mais elle intéresse pourtant les français.
Plus largement, c'est tout le thème de la santé qui a été escamoté. Et ça, ça concerne beaucoup de monde !

Isabelle Resplendino a dit…

Oui, Thierry, le thème de la santé, en effet, j'y fais allusion en préambule avec le "Rien sur la politique sociale", puisque le handicap n'est pas toujours non plus du ressort de la santé, bien qu'on veuille nous le faire croire.

Il est surtout transversal dans l'emploi, l'éducation, l'environnement, la santé... et n'a pas été évoqué si l'un ou l'autre (et pas tous !) ces sujets ont été abordés lors du débat.

Ceci dit, 12 millions de personnes, bien sûr que c'est une minorité, mais alors la plus vaste, et la plus ignorée. Le miroir que tend le handicap car il peut nous frapper tous effraie. Surtout, on ne veut pas faire de bilan de la politique française menée depuis longtemps à ce sujet, surtout en comparant à d'autres pays... et cela ne date pas d'hier... ni même de 5 ans. Voilà pourquoi le sujet n'a pas été abordé, autrement...